Projet de recherche interuniversitaire avec la CPLU de l'ULiège et les CPS de UCLouvain

Cette recherche répond au besoin sociétal de soutenir les parents après la séparation conjugale. Ces 10 dernières années, la loi du 18 juillet 2006 a considérablement modifié les enjeux de l’accompagnement des ex-conjoints. Cette loi tend à privilégier l’hébergement égalitaire de l’enfant dont les parents sont séparés. L’enfant est élevé par ses deux parents, qui assument pleinement leurs responsabilités et leurs devoirs parentaux, il partage donc son temps de manière équitable entre les deux. Avant cette loi, lorsque la garde et l’hébergement principal des enfants étaient attribués par défaut à la mère, l’accompagnement des ex-conjoints portait majoritairement sur des conflits liés notamment à des biens matériels ou à des difficultés psychologiques ou sociales individuelles des ex-conjoints ou de leurs enfants. Ces types de demandes demeurent importants mais elles arrivent aujourd’hui au second plan, le premier plan étant occupé par des difficultés liées à la coparentalité. 

La coparentalité se réfère au partenariat effectif et durable entre les ex-conjoints au sujet de l’éducation de leurs enfants. De fait, l’hébergement égalitaire de l’enfant dont les parents sont séparés implique un partenariat effectif et durable entre les ex-conjoints au sujet de l’éducation de leurs enfants, ce qui n’est pas toujours le cas. Or les effets délétères d’une coparentalité négative sur la santé mentale des ex-conjoints et de leurs enfants, sont aujourd’hui bien documentés. Les études montrent que ces effets sont médiatisés par le niveau de conflit entre les parents. La séparation en soi ne conduit pas nécessairement à des difficultés chez l’enfant ni chez ses parents mais celles-ci dépendent des conflits entre les ex-conjoints.   

Cette recherche vise dès lors à valider le protocole d’une intervention parentale de groupe, développée et validée au Canada, auprès d’une population belge.

 

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