Projet : Langage et école de 3 à 6 ans

Identifier les ingrédients actifs d’un accompagnement auprès d’enseignants de maternelle pour améliorer leurs pratiques soutenant le langage

Chercheuses impliquées : Lauren HOUBEN (sous la supervision de Christelle MAILLART, ainsi que Caroline BOUCHARD de l'Université du Québec à Montréal) 

Ce projet de recherche s’intéresse à la prévention des troubles langagiers en milieu préscolaire. Actuellement, en Belgique francophone, 13% des enfants scolarisés en maternelle présentent un retard langagier. Cette prévalence s’élève à 56% en milieu précarisé (Locke et al., 2002). Or, la présence d’un retard langagier n’est pas sans conséquence. Elle s’accompagne souvent de troubles du comportement (Brassart & Schelstraete, 2015), et est néfaste pour les apprentissages comme la lecture (Durkin, et al., 2009).

En fédération Wallonie-Bruxelles, 97% des enfants sont scolarisés à l’âge de 3-5 ans. Ainsi, l’école représente un milieu propice pour stimuler le langage. Cependant, plusieurs études démontrent que les formations traditionnelles ne suffisent pas pour permettre aux enseignants de mettre en place des techniques de stimulation langagière en classe (Markussen-Brown, 2017).

Cette recherche poursuit donc trois objectifs : 1. Identifier les obstacles à une stimulation langagière optimale en classe, 2. Identifier les ingrédients actifs à développer pour aider les enseignants à stimuler le langage, et 3. Déterminer l‘effet d’un tel accompagnement sur le langage des élèves.

 

Soutenir le développement du langage et de la communication des enfants en classe maternelle

Chercheuses impliquées : Sandrine LEROY, Lise DESMOTTES, Lisandre BERGERON-MORIN (sous la supervision de Christelle MAILLART, ainsi que Caroline BOUCHARD de l'Université du Québec à Montréal) 

L’environnement scolaire, et plus particulièrement l’enseignement maternel, constitue un contexte privilégié pour soutenir le développement du langage et de la communication des enfants.D’une part, il est reconnu que les habiletés langagières dès la petite enfance sont un important prédicteur de la réussite éducative des enfants (Duncan et al., 2007). D’autre part, les interactions avec leur entourage y jouent un rôle primordial. À l’école maternelle, les enfants peuvent bénéficier quotidiennement d’interactions verbales riches et diversifiées, non seulement avec leur l’enseignant(e), mais également avec leurs pairs (Blain-Brière et al., 2014). En conséquence, les enseignant(e)s de maternelle occupent une place privilégiée pour favoriser et entretenir des interactions de qualité, propices au développement langagier. Cependant, en raison d’un manque de repères et d’outils sur le développement du langage et de la communication chez l’enfant, les enseignant(e)s se sentent souvent démuni(e)s face à cette tâche. Ce constat est corroboré par les résultats de nombreuses études montrant que le soutien langagier offert dans les milieux éducatifs en petite enfance est malheureusement parfois de qualité insuffisante pour soutenir adéquatement le développement langagier et communicationnel des enfants, en particulier des enfants plus vulnérables (Dickinson, 2011; Gingras et al., 2014; Girolametto et al., 2002; Gosse et al., 2014).

Au cours de ce projet, trois objectifs ont été poursuivis :

(1)  Développer un outil d’observation du développement langagier et de la communication des enfants par l’enseignant(e) de 2èmematernelle. Cet outil, appelé SOLEM (Soutenir et Observer le Langage de l’Enfant en Maternelle) est un outil d’observation du langage et de la communication des enfants dans le contexte de leur classe de maternelle. Il a été conçu pour les enseignant.e.s de maternel et a été validé auprès de 25 enseignant.e.s.

(2) Documenter la qualité des interactions en soutien au développement langagier dans l’enseignement maternel, à l’aide de l’outil CLASS PreK (CLassroom Assessement Scoring System ; Pianta, La Paro, & Hamre, 2008).

(3) Formuler des recommandations quant à la mise en place d’un dispositif d’accompagnement des enseignant.e.s de 2e maternelle, afin de favoriser la qualité des interactions en soutien au développement langagier dans leur classe. En effet, les informations récoltées chez les acteurs de terrain mais aussi la littérature internationale insistent sur l’importance de concevoir et de tester des modalités d’implémentation d’un nouveau dispositif pédagogique, tel que SOLEM, pour favoriser son utilisation.  Les dispositifs de développement professionnel conçus autour de SOLEM distinguaient différentes modalités d’accompagnement (entretien téléphonique / individuel/groupe ; vidéorétroaction ; formation).  En tout, ce sont 27 enseignant.e.s qui ont participé à cette troisième phase du projet.

Communications et références en libre accès sur cette thématique : 

modifié le 07/03/2023

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